1 - Macadam, le roi du ramdam
Frisson des Dames
T’es le roi du boulevard
La terreur des squares
2 - Macadam, le guide du loubard
Tombent les filles
T’es pas vraiment un Bogart
Au ciné d’la resquille
Refrain :
Macadam tu pleures la nuit,
Au coin des trottoirs
Macadam tu vis le soir
Ta vie dans ses folies
Macadam t’es l’espoir
De la nuit qui s’ennuie,
Macadam dors sans voir
3 - Macadam, l’idole de la gaudriole
Des femmes un peu frivoles
Séducteur de vamps aux cuisses molles
Echappées des années folles
4 - Macadam, empire du voyou
Couronne de misère
T’es l’mandrin des mémères
Sans jamais le sou
Refrain
Macadam tu pleures la nuit
Au coin des trottoirs
Macadam tu vis le soir
Ta vie dans ses folies
Macadam t’es l’espoir
De la nuit qui s’ennuie
Macadam dors sans voir
5 - Macadam, rouleur d’mécanique
Fumeur de cigare
T’as plus l’allure athlétique
T’es qu’un faiseur de brouillard
Refrain :
Macadam tu pleures la nuit
Au coin des trottoirs
Macadam tu vis le soir
Ta vie dans ses folies
Macadam, t’es l’espoir
Des amours détruits,
Macadam, dors, sans voir
I. Comédien
Enlève ton masque
Et toutes tes frasques
Et deviens humain
Comédien
T’as un autre visage
Sans ton maquillage
Mais c’est le tien
Comédien
Sors de ton rôle
Et deviens plus drôle
Jusqu'à demain
R1. A force de danger
Et de te transformer
D’une scène à l’autre
Tu ne sais plus ton nom
Ni même ton prénom
Tu es un autre
A travers tous tes rôles
Tu t’es bâti un personnage
Qui n’a même plus d’âge
Et qui n’est plus le tien
(Reprise R1)A force de danger
Et de te transformer
D’une scène à l’autre
Tu ne sais plus ton nom
Ni même ton prénom
Tu es un autre
A travers tous tes rôles
Tu t’es bâti un personnage
Qui n’a même plus d’âge
Et qui n’est plus le tien
II. Comédien
En face d’une glace
Connais-tu ta face
En vérité
Comédien
Tu en parais étrange
Sous les traits d’un ange
Ou d’un macchabée
Comédien
Sors de ton rôle
Et deviens plus drôle
Jusqu'à demain
R2. A force de muer
Et de t’envoler
D’une ville à l’autre
Tu n’aimes plus ta rue
Ni même ta famille
Tu vis à travers d’autres
A travers tous tes rôles
Tu t’es bâti un personnage
Qui n’a même plus d’âge
Et qui n’es plus…
1 - L’amour au corps à corps se plie
Comme une feuille morte sans saison
Sans raison l’essence des nuits
Porte le parfum des femmes sans nom
2 - La mer, le vague à l’âme, sort de son lit
Tous les chagrins à marée basse
Et sur le sable chaud le vent écrit
Des pages bleues que le temps froisse
Refrain :
Crève d’ennui dans des draps bien propres
Dors sans sommeil tes jours éteints
Garde un seul billet dans ton coffre
L’aller retour de rien à rien
3 - Trente sept degrés à l’ombre de soi-même
Prendre son pied et puis mourir
Sans se soucier de ses problèmes
C’est le plaisir des étés sans désirs
4 - Les filles sans cœur de là bas
Les câlins de minuit sans parasol
Voilà ce que demain sera :
La nostalgie des temps qui dégringolent
Refrain :
Crève d’ennui dans des draps bien propres
Dors sans sommeil tes jours éteints
Garde un seul billet dans ton coffre
L’aller retour de rien à rien
Quella storia, mi è successa tanto tempo fa.
Come il sole nel mezzo della pioggia.
Felice di vivere e tutto cantava intorno a me.
Sei arrivata, ci siamo amati come mai, poi un giorno sei partita, penso a te, mi dicevi addio.
Sei passata, e mi hai lasciato, dietro di te, come una magia silenziosa ritroverò la tua immagine nella musica e nelle poesie, è strano, sai, a volte ti vedo ti sento eppure sei lontana.
Tu hai la tua vita, ed io la mia.
Ma a volte il mio pensiero fugge verso di te. E si fermerà a guardarti un po' per poi ritornare nel mio universo.
Meravigliosa anche se è breve storia, è entrata nel mio cuore, sembra quasi amore.
Per questo non ti scorderò mai, l'unica, più speciale di ogni altra
Quando sei partita, sono andato sulla spiaggia, mi sono fermato e ha iniziato a piovere sul mare, io lo fissavo e pensavo che fosse giusto che la natura, accompagnasse la mia, tristezza.
Refrain
Et la foule
Froide
Marche au pas
Et la foule
Immense
Ne me voit pas
Et la foule
Avance
Et la foule
Passe
Et me fait peur
Et la foule
Forte
Me laisse là
Dans la foule
Seul
Tout seul
I. Abandonné dans cette ville
Abandonné parmi la foule
J’avance seul d’un pas tranquille
Et le bruit des autres me saoule
II. Je ne suis rien sur cette terre
Je ne suis qu’un parmi les autres
Une goutte d’eau dans la mer
Un grain de sable parmi tant d’autres
III. Abandonné sur le trottoir
Abandonné parmi les gens
Je me regarde dans le miroir
De la ville aux néons brillants
IV. Je ne suis qu’un dans cette ville
Une opinion et un regard
Qui laisse les autres biens tranquilles
Personne ne m’a vu ce soir
V. Abandonné dans cette nuit
Abandonné dans la tourmente
J’aimerais partir loin de ces cris
Loin de ces gens qui m’épouvantent
VI. Je ne suis qu’un être qui court
Perdu dans cette ville immense
Qui palpite comme un cœur trop lourd
Et qui m’impose sa cadence
VII. Abandonné seul avec moi
Abandonné seul dans le froid
J’essaye de me parler tout bas
Comme si la foule n’existait pas
VIII. Je ne suis qu’un mais j’imagine
Que dans ma tête on est deux
Et je me vois dans la vitrine
C’est mon sosie qui rit un peu
1 - Un bar de nuit, aux lumières rabougries
Un vieux plancher usé et mal blanchi
Une fille accoudée au bar
Elle sirote un verre de marc
2 - Un bar de nuit avec un style ringard
Dans un coin tout au fond, deux saoulards
Une fille boit pour oublier
Elle a l’air un peu paumée.
3 - Un bar de nuit embrumé de cigare
Un barman déjà un peu noir
Une fille pleure ce soir
Elle a l’air un peu hagard
4 - Un bar de nuit pour abris- de zonés
Des tables et vieilles chaises empaillées
Une fille noie ses rêves
Elle attend que le jour se lève
5 - Un bar de nuit pour finir la soirée
Un juke box, ternis par les années
Une fille s’enfuit dans la nuit
Elle est partie, c’est fini
6 - Un bar de nuit pour oublier l’cauchemar
Un peu d’brouillard, j’ai trop fumé
J’ai revu plus tard, la fille du bar
Elle m’a r’gardé, souri, s’en est allée
1 - On n’est pas d’un pays mais on est de la Terre,
Et tous nos mots sont faits de rimes et puis de vers,
Le ciel est pour nous tous le début de beaux rêves,
Dont on parle toujours sans jamais une trêve
2 - La misère on en parle avec des mots étranges,
Et souvent notre style au fil des années change
On voit tout autrement que tous les autres gens
Et c’est pour ça qu’on ne nous comprend pas souvent
Nous les Poètes
3 - On n’a pas d’équilibre dans les normes et les lois
C’est pour ça que souvent on s’étale tout en bas
Quand la peur du néant nous rapproche du trou
Tout le monde nous regarde et nous traite de fous
4 - On critique beaucoup sans comprendre ce qu’on dit,
Mais quand on gène un peu on devient interdits,
On ne nous entend plus on nous porte disparu
Et tout le monde croit qu’ils ne nous verrons plus
Nous les Poètes
5 - Mais à travers le temps nos écrits resteront,
On fera quelquefois de nous des religions,
Et jamais sur la Terre il ne sera trop tard,
Pour qu’on puisse un jour faire basculer l’histoire
6 - On n’est pas d’un pays mais on est de la Terre
Et tous nos mots sont faits de rimes et puis de vers
Le ciel est pour nous tous le début de beaux rêves
Dont on parle toujours sans jamais une trève
Nous les Poètes
1 - J’avance seul le long des rues,
Pas un passant et pas un bruit,
Des néons éclairent l’avenue
Car elle est là ma compagnie,
Ma compagne, mon amie,
La nuit
2 - Elle s’est installée vers huit heures,
Tout doucement et sans un bruit,
A pas de loup, comme un voleur,
Elle a chassé le jour, la vie,
Ma compagne, mon amie,
La nuit
3-Elle a amené ses étoiles,
Cachées par quelques nuages,
Et elle a tissé sa toile,
Sur les villes comme les villages,
Ma compagne, mon amie,
La nuit
Refrain
C’est elle qui apporte,
Tous les soirs des bagarres,
Dans quelques petits bars,
Et fait fermer les portes,
La nuit.
C’est elle qui propose
Aux musiciens du soir,
Quelques notes de guitare
Enveloppées de roses.
La nuit
Ma compagne, mon amieLa nuit
Confidente qui sourit,
La nuit
4 - J’avance seul le long des rues,
Pas un passant et pas un bruit,
Je suis le roi de l’avenue
Toutes les vitrines le crient
Ainsi que mon amie
La nuit
5- Elle m’offre des milliers d’étoiles
Et je crois pouvoir les saisir
Soudain un nuage les voile
Car elles ne peuvent m’appartenir
Elles sont à mon amie
La nuit
Refrain
C’est elle qui apporte
Des heures de liberté
Après chaque journée
En nous ouvrant sa porte
La nuit
C’est elle qui propose
Aux écrivains paumés
Des chapitres ornés
De mots pareils aux roses
La nuit
Ma compagne, mon amie
Confidente qui sourit,
La nuit
6- Elle m’offre des bouquets d’espoir
Des projets, des milliers d’idée
Lorsqu’ elle colorie tout de noir
Couleur du soir et de la nuit
Ma compagne, mon amie
La nuit
7- Je rentre avant qu’elle ne se couche
Chaque matin, je le sais
Elle reviendra le soir
Et j’attends son baiser
Ma compagne, mon amie
La nuit
J’ai rangé au fond de ma mémoire
Des souvenirs pleins de déboires,
D’une femme que j’ai aimée
Il y a longtemps déjà, c’était en été
J’ai rangé au fond de ma mémoire
Tout au fond dans un tiroir
Une image surgie de mon passé
Elle était belle avec ses cheveux blonds bouclés
J’ai rangé au fond de ma mémoire
Une histoire bordée de noir
D’une ombre que j’ai pleurée
Elle m’a souri, puis au matin s’en est allée
J’ai rangé au fond de ma mémoire
Un rêve d’hier sans gloire
D’un regard triste éploré
Elle était parisienne belle à se faire damner
J’ai rangé au fond de ma mémoire,
Une vieille photo un peu jaunie
D’ la poussière d’un peu d’ ma vie
Elle était d’ celles qui s’en vont sans au revoir
J’ai rangé au fond de ma mémoire
Un adieu gonflé de chagrin
D’amis séparés par le destin
« Elle est morte malade et épuisée
Un matin de printemps
Quelques années après
Comme missionnaire en Afrique noire ».
I.Il était né
Un jour d’automne
Un jour pas gai
Sans plus personne,
Abandonné à la naissance
Et condamné à la souffrance,
Il avait vu
Le temps passé
Et n’avait pu
S’habituer
A cette absence
De famille
A cette errance
Toute sa vie
Il voulait voir
Son père et sa mère
Et puis savoir
Et puis savoir
Il leur écrit
Un jour d’automne
Un jour si gris
À ces personnes
II. Mais ce message
A ses parents
Ce quelques pages
De l’enfant
Ne quittèrent pas
Le vieux tiroir
L’orphelinat
Ni sa mémoire
Mais il voulait savoir son nom
Mais il cherchait son vrai prénom
Et dans ce coin
De Normandie
Dans ce recoin
Cette autre vie
Il espérait
Qu’un jour peut-être
Il les verrait
Il les verrait
Et il relut
Un jour d’automne
Ces quelques mots
« A plus personne »
R. « Mes chers parents
Que je n’ai pas connus
J’aimerais tant vous voir un jour
Savoir pourquoi
Je ne vous connais pas
Et vous parler, vous parler de moi
Où êtes-vous en ce moment ?
Êtes-vous morts ou vivants ?
Qu’avez-vous fait de moi ?
Pourquoi suis-je resté là ?
Non je ne vous en veux pas
J’aimerais seulement savoir pourquoi
Savoir pourquoi
Je ne vous connais pas
Et vous parler, vous parler de moi »
III. Puis il apprit
A travailler
Dans ce pays
Abandonné,
Il oubliait
Avec le temps,
Ce qu’il était
Depuis longtemps
Mais certains soins
Des jours d’automne
Où il fait noir
Sans plus personne
Où il fait gris
Dans sa mémoire
Et où il pleut
Du désespoir
Il repensait
À son enfance
Et à ces gens
À ses parents
Il leur parlait
Comme à dix ans
Il leur disait
Tout comme avant
Fermer les yeux / Fermer les yeux
Rien qu’un instant, / Puis les ouvrir,
Fermer les yeux, / Ouvrir les yeux,
Sur le présent, / Et en souffrir,
Pour essayer de s’échapper, / Regarder la réalité
De ne pas voir la vie changer, / Et sans pouvoir s’en échapper
Se voir
Dans un miroir
Face à la glace
Sa face
Et constater le temps qui passe
Et les souvenirs qui s’effacent
Ne sont plus que de vagues ombres
A chaque fois plus ou moins sombres
Fermer les yeux, / Fermer les yeux,
Pendant longtemps, / Puis les ouvrir,
Fermer les yeux, / Ouvrir les yeux
Contre le temps, / Et en mourir
De peur de voir les jours passer / De peur de voir la vérité
Et sans pouvoir les arrêter, / Et sans avoir les yeux bandés
Se voir
Dans un miroir
Face à la glace
Sa face
Avec les rides et les années
Le temps et les amours passés
Ne plus en retrouver les noms
Ni les visages, ni les passions
Fermer les yeux / Fermer les yeux
Pour quelque temps / Puis les ouvrir,
Fermer les yeux / Ouvrir les yeux
Contre le vent / Et en souffrir
Du temps et des années qui passent / Se sentir tout à coup rouillé
Et des souvenirs qui s’effacent / Et ne plus pouvoir en parler
Se voir
Dans un miroir
Face à la glace
Sa face
Se rendre compte qu’on a changé
Et essayer de le cacher
Comme une tare mais c’est normal
La fuite du temps est bien banale
Il faut se dire que certaines choses,
Mis à part les fleurs et les roses,
Sont bien plus belles au cours du temps,
Sont bien plus belles en vieillissant
I. Il est seul dans sa loge
Pas une fleur ni bouquet
Il est seul dans sa loge
C’est fini à jamais
Le rideau est tombé
Et il a salué
Le public est parti
Lui il vient de quitter
En un geste toute sa vie
II. Et il pleure dans sa loge
Il est seul sans ami
Et il pleure dans sa loge
Sa carrière est finie
Le rideau est tombé
Sur la scène, son passé
Mais pendant toute sa vie
Il avait espéré
Qu’on allait l’appeler génie
Qu’il allait conquérir Paris
R. C’était sa dernière pièce
C’était son dernier rôle
C’est fini la jeunesse
Ce n’est pas vraiment drôle,
Il a gâché sa vie
Pour être un artiste,
Maintenant c’est fini
Il n’est plus qu’un homme triste
Un acteur sans contrat
Un acteur sans talent
Qui n’a eu comme travail
Que des drôles de figurants
III. Dans son dernier théâtre
Il reste seul ici
Dans son dernier théâtre
Tous les autres sont partis
Il ne verra plus
Jamais ce trou noir
Qu’il avait tant craint
Quand il avait l’espoir
De devenir quelqu’un
IV. De son costume noir
Il est encore vêtu
Mais les voix se sont tues
Il n’y a plus d’espoir
R. C’était son dernier jour
Son ultime rôle
La rue c’est fini
Ce n’est pas vraiment drôle
Mais demain dans l’ journal
On parlera de lui
Plus que jamais
Pas en mal, non !
Mais sa vie c’est fini
Et il prend son vieux flingue
Il apprécie face à lui
Il a réussi sa sortie